Presse

J’aime dans Goha une poésie, une fraîcheur, un humour et une qualité plastique, qui sont de rares vertus.
François Truffaut
(Arts)

 

Dans Goha, le film oriental de Jacques Baratier, je retrouve, sinon Ophüls, sinon Disney, du moins une odeur qui les rappelle, l’odeur de fée. Décrivant des êtres humains et des objets d’apparence normale, tous dans un pays musulman non daté ni situé, Baratier n’organise pas un album photographique criant de quotidien observable mais un monde oriental qui dégage tout le charme du légendaire et de l’illuminé, tel Gulliver à son heure et Lola Montès dans sa permanente gloire.
Jacques Audiberti
(Arts)

 

Il s’agissait pour Baratier d’aller plus loin même que la sincérité. D’où la gaucherie de ses plans fixes qui cherchent à fixer la simplicité les yeux dans les yeux et, par conséquent, à fixer la poésie que se précipite vers l’obturateur, tout comme l’alchimiste fixe une substance entre deux plaques de verre. Cette gaucherie n’est donc pas signe d’incompétence, mais de pudeur.
Jean-Luc Godard
(Arts)

 

Goha, film beau comme une légende des Milles et Une Nuits, film de notre temps bien qu’intemporel, est à la mesure exacte d’un orient réel et d’une poésie arabe dont la beauté restituée avec les moyens les plus simples du cinéma nous surprend et nous étonne avant de nous enchanter.
Jacques Siclier
(Présence du cinéma)

 

Le film est très beau dans sa forme. Paysages, couleurs, costumes, coutumes sont baignés de poésie.
Aux Ecoutes

 

La poésie orientale, que jamais encore, ni peut-être notre littérature, n’avait rendu sensible, jaillit comme une source fraîche. Avec la collaboration de son opérateur Jean Bourgoin, Jacques Baratier est le chef d’orchestre de cette réussite. Il n’est point sûr qu’il l’ait entièrement contrôlée. Toute œuvre accomplie échappe à son auteur par quelque côté. La sagesse du metteur en scène fut de ne pas essayer d’ajouter par des effets formels à la poésie naturelle des visages et des paysages de Schéhadé.
Claude Mauriac
(Le Figaro littéraire)

 

Quel plaisir de découvrir un film aussi charmant et d’une espèce aussi rare ! Ce conte oriental, féerique et moderne, poétique et réaliste, est à la fois une œuvre très personnelle et, pour le spectateur français, la découverte d’un folklore et d’une civilisation arabe étonnamment riches.
Armand Monjo (L’Humanité) 

 

Chaque image est un ravissement où chantent l’azur, l’orange, le pourpre, la menthe et la plus belle des couleurs : le blanc. Là-dessus, la grâce des Milles et Une Nuits, des paroles transparentes comme le cristal et qui tintent longuement, profondément. Et puis il y a le dialogue de Georges Schéhadé, pur et savoureux comme de l’eau claire.
Oui, ce film de Jacques Baratier est la poésie même, qui a retrouvé le ton des anciens conteurs arabes, et nous introduit dans un monde sincère, brûlant, généreux. Pas de bazar et de pittoresque, pas d’artifices artisanaux pour tourisme. Cette jarre a la pureté des porteries de Nabeul, où la Grèce rencontre l’Arabie, et s’unit à elle, les formes naissant de l’union de Bacchus avec l’Orient. Goha a la transparence et le bleu du ciel. Pour dire toutes ces beautés, il faudrait Schéhérazade.

Georges Sadoul
(Les Lettres françaises)

 

Rarement, la couleur fut utilisée avec plus de science. Réussite parfaite, ce film, par sa nonchalance, son ton désinvolte, peut déconcerter un public plus ou moins marqué par l’américanisme qui pèse sur la majeure partie de la production cinématographique.
S’il nous retient, c’est précisément parce que Goha réagit contre les plus fâcheuses tendances du cinéma d’aujourd’hui et que son auteur nage vigoureusement à contre-courant.

Georges Charensol
(Les Nouvelles Littéraires)

 

Le film de Baratier nous plonge dans une délicieuse oasis de fraîcheur, de pureté, et de poésie tendre teintée d’humour.
Jacqueline Fabre
(Libération)

 

Le merveilleux, ici, c’est la compréhension intime, profonde du monde arabe. Un film aussi magique, aussi surprenant pour nous que les films historiques japonais qui nous enchantèrent.
Simone Dubreuil
(Libération)

 

Grâce à Jacques Baratier nous avons l’impression de découvrir pour la première fois à l’écran, le monde arabe dans sa légende et sa vérité profonde. Ce pittoresque de pacotille dans lequel tant de peintres de l’Orient ont sombré, Baratier l’a miraculeusement évité. Il n’y a pas une image de Goha qui sente le cliché touristique. Tout ce que nous voyons, tout ce que nous entendons, nous semble juste et vrai.
Jean de Baroncelli
(Le Monde)

 

Un film qui ne ressemble à aucun autre, un film tout souple, tout nonchalant. Une joie pour les yeux tant la couleur apporte de charme à ce conte arabe, un plaisir pour l’oreille.
Denis Vincent
(L’Express)

 

C’est finalement Jacques Baratier qui, avec Goha, fait le mieux honneur à la jeune génération du cinéma français. Il a su, très intelligemment, s’appuyer sur un admirable texte de Schéhadé. Le ton passe de la farce au tragique mais, du début à la fin, la poésie est là, qui vibre et nous enchante.
Pierre Billard
(France Observateur) 

 

Une heureuse surprise, une œuvre étrange, un son profondément original.
André Bazin
(Le Parisien Libéré) 

 

Un travail fin, heureux, bruissant et soyeux. Des images simplement venues mais mystérieuses par un je ne sais quoi d’immatériel et de fragile, un conte qui s’entrelace et nous retient.
Pour la première fois semble-t-il, le cinéma ouvre les portes des villes poétiques, que hantent des personnages nés du rêve. C’est une étrange mutation, celle des pierres, des arbres, des animaux et des hommes, vues par l’œil d’un perspicace et candide inventeur d’illusions heureuses.

Pierre Marcabru
(Combat) 

 

Une absence de technique cinématographique se mêle ici à une simplicité concertée qui enchante. Goha est un film exceptionnel, insolite, merveilleux, en un mot, il s’agit d’un conte.
Paule Sengissen
(Radio Cinéma Télévision) 

 

Ce très beau et très simple conte arabe nous touche, nous amuse aussi et redonne à notre sensibilité une finesse, si souvent émoussées par la violence ou la platitude des films courants.
Robert Chazal
(France Soir) 

 

Il y a tant de choses dans Goha qu’il faudrait bien douze colonnes pour les dénombrer. Film ravissant, intelligent, d’un goût parfait, plein de sagesse et de poésie, ce chef-d’œuvre naïf et subtil vous enrichit et le cœur.
Jean Dutour
(Carrefour) 

 

Goha est un des rares films qui offre au public anglais une expérience artistique neuve.
Derick Hill
(Financial) 

 

Grave, tendre, gai, lyrique, aimable, sophistiqué, naïf, mais jamais avec excès.
Alex Walker
(The Birmingham-Post) 

 

Nous sommes ici en présence d’un conte féérique, tendre et mélancolique, d’une simplicité intelligente, qui recèle le charme d’un mythe religieux.
The Scotsman
 

 

Voici un film curieux, probablement un petit chef d’œuvre. Certainement, en tous cas, un film qu’il faut voir, ne serait-ce que pour le sens pictural exquis qu’il révèle.
The Times
 

 

L’histoire de Goha nous est racontée avec humour, un grand charme, une photographie limpide et une authenticité rafraîchissante, au milieu du tourbillon des pièces montées de Hollywood, qui prétendent nous parler de l’Orient.
John Watterman
(Evening Standard)