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La petite histoire

En 1969, Jacques Baratier souhaite réaliser une enquête sociologique sur la banlieue parisienne. Il rencontre à cette occasion Daniel Duval, ancien « casseur » de voitures qui a réalisé un film sur ses camarades, Le mariage de Clovis. Désireux d’inscrire son film dans ce milieu, Baratier s’attache les services de Duval comme scénariste, ainsi ceux de la romancière Christiane Rochefort, qui connaît bien la banlieue. Le film, coproduction cinéma-télévision (Mag Bodard-O.R.T.F.) destinée au petit écran, est tourné du 06 janvier au 17 février 1970, pendant la construction du nouveau Créteil. Intitulé La Décharge, il s’efforce de faire naître une véritable poésie de la boue et de la ferraille en décrivant la misère des bidonvilles et les mœurs d’une bande de loulous. Sous prétexte que le film offre une vision trop négative de la vie en banlieue, le conseil d’administration de l’O.R.T.F. refuse de le diffuser en l’état. C’est une version tronquée de vingt-cinq minutes qui est finalement diffusée en janvier 1973. Ne s’avouant pas vaincu pour autant, Baratier rachète les droits de son film et tourne quelques nouvelles séquences mettant en scène les décideurs (député-maire, architecte, promoteur, etc.). La Décharge devient un nouveau film qui sort en salle le 14 janvier 1976 sous le titre La Ville-Bidon. Claude Nougaro a spécialement écrit et interprété une chanson pour le film, Les Rois de la boue.

 

Synopsis

Après La Ville-Bidon

Jacques Baratier a travaillé sur plusieurs projets portant sur l’urbanisme et s’appuyant sur La Ville-Bidon : une fiction (Un film dans la ville), et des films mélangeant fiction et documentaire, plus axés sur l’origine et le développement de la ville de Créteil (A quoi rêvent les jeunes villes, Les cristaux de la décharge).